Pour intégrer des études de santé en France, il faut réaliser une année préparatoire. Deux voies principales permettent d’y accéder : PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et LAS (Licence Accès Santé). Quelles sont leurs modalités, leurs différences ? Laquelle privilégier pour « faire médecine » ?
Vous connaissiez sûrement la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) et le numerus clausus. Ces deux entités ont disparu, mais elles n’ont pas évaporé la sélectivité des études de santé pour autant.
La réforme a entraîné de nombreux changements, parmi lesquels l’impossibilité de redoubler. Mais dans certains cas, un échec à l’entrée ne signifie pas que la partie est terminée. Pour mettre toutes les chances de son côté pour intégrer le premier cycle des études de santé, il faut différencier la PASS et la LAS.
Le Parcours d’Accès Spécifique Santé semble être la voie royale pour intégrer les études de médecine. En moyenne sur les premières années depuis la réforme, 60% des élèves qui parvenaient à étudier en médecine provenait de ce parcours. Il consiste à suivre une majeure de médecine et une mineure issue d’une autre discipline. Cette dominante médicale prodigue ainsi des bases solides pour aborder les sélections de fin d’année.
Notez que les étudiants en PASS peuvent poursuivre leur parcours directement en LAS en L2 sans devoir repasser par une L1. Ils auront une possibilité supplémentaire de se représenter pour intégrer le premier cycle en L2 ou en L3.
Mais la Licence Accès Santé a aussi sa carte à jouer. Elle consiste à suivre une majeure de licence classique et d’intégrer une mineure d’enseignements de santé. Depuis le lancement de la réforme, 40% des étudiants intégrant médecine proviennent de LAS. L’objectif, in fine, est d’arriver à un ratio de 50-50 entre PASS et LAS comme pour l’année 2022-2023.
La plus-value de cette licence est de proposer, à chaque fin d’année universitaire, la possibilité (ou non) de se présenter aux concours. Notez qu’un étudiant peut se présenter à deux reprises au cours de sa licence. En outre, alors que les étudiants en PACES devaient reprendre à zéro un cycle d’études, les étudiants en LAS peuvent poursuivre leurs enseignements de spécialité sans perdre une année.
Pour rappel, l’acronyme MMOPK désigne les spécialisations des études de santé :
Pour bien se préparer à les intégrer, il faut comprendre le changement de sélectivité derrière les termes numerus clausus à numerus apertus. Le numerus apertus correspond aux places disponibles en filières MMOPK dans chaque université. L’objectif est également de mieux répartir les étudiants sur l’ensemble du territoire.
Les étudiants de PASS et de LAS accèdent à la deuxième année (filière MMOPK de leur choix) avec des moyennes d’au moins 10/20 combinant la majeure et la mineure. L’année de PASS doit être validée du premier coup, sans passer par la case rattrapages. Pour les LAS, cela dépend des universités, mais il faut éviter les rattrapages autant que possible. Enfin, gare aux notes éliminatoires !
Au terme des épreuves écrites, en fonction des résultats obtenus et du nombre de places prévues selon le numerus apertus, la première moitié de ces étudiants sera admise directement. On appelle ce groupe d’étudiants les « Grands admis » ou « Grands classés ». Ces derniers sont ainsi retenus dès la première phase et dispensés d’oral. Les autres étudiants devront en revanche passer des épreuves orales complémentaires d’admission. D’où l’intérêt d’obtenir les meilleurs résultats possibles !
En cas d’échec aux épreuves d’admission, les étudiants auront la possibilité de se réorienter en fonction de leur parcours :
Opter pour une première année en PASS ne facilite pas fondamentalement l’accès aux études de médecine. Le choix entre ces deux passerelles est davantage motivé par… vous ! Si vous êtes certain d’entreprendre des études de médecine et que les sciences fondamentales sont un jeu d’enfant pour vous, la PASS est faite pour vous. Vous explorerez plus en détail des UE comme la chimie, la biochimie, la physique, l’anatomie, la connaissance du médicament (pharmacologie). Ces UE couvriront ainsi un large panorama très utile au passage des épreuves d’admission en MMOPK.
La LAS est une bonne passerelle pour les bons élèves, car elle assure des garanties pour mieux rebondir dans une autre filière. L’enrichissement intellectuel qu’offre la spécialisation dans une autre voie vous apportera un regard plus acéré sur le monde. En outre, les enseignements de santé n’auront pas le même volume horaire, mais l’investissement que vous devrez fournir en LAS restera très élevé. L’avantage principal de la LAS est qu’en cas d’échec, vous pouvez continuer vos études universitaires sans perdre un an et retenter votre chance en année 2 ou en année 3 si la médecine vous attire toujours ! Pendant ce temps, votre plan de secours vous attendra quoi qu’il arrive.
Quelle que soit l’année préparatoire, vous devrez vous investir corps et âme pour intégrer les filières MMOPK. Mais pas de panique : si vous êtes méthodique et travailleur, vous passerez ce cap plus sereinement. Nous vous accompagnons dans l’atteinte de cet objectif : ne restez pas seul face à ce bel enjeu !